Après un rapide passage à Negombo et Colombo, notre découverte du Sri Lanka commence véritablement quand nous nous lançons sur les traces des Cités anciennes. Dambulla, Sigiriya, Anuradhapura, Polonnaruwa sont autant de sites antiques qui font la fierté des Sri Lankais, à l'image du patrimoine gréco-romain en Europe. Parmi ces cités, nous avons choisi de visiter celles de Sigiriya et de Polonnaruwa, même si les fresques dans les grottes de Dambulla et l'arbre de la Boddhi (les premiers émissaires bouddhistes rapportèrent en effet dans l'île une bouture de ce fameux arbre sous lequel Bouddha atteignit l'Éveil) d'Anuradhapura nous intéressaient tout autant. Quoiqu'il en soit, chacune d'entre elles est le témoignage d'un passé riche et fortement marqué par la présence grandissante du bouddhisme dans l'île (arrivé d'Inde dès le IIIe siècle avant J.C. Et devenant le symbole de l'identité cinghalaise) et, évidemment par la proximité avec la grande soeur Inde, dont les invasions récurrentes vont être la cause des chutes successives des grandes cités anciennes et du repli du pouvoir vers Kandy et les montagnes.
Sigiriya : le Lion rock
Le trajet depuis Colombo a duré 6h en bus local (moyen de transport le plus simple et le moins cher mais nous détaillerons les transports dans un autre article !) On était serré comme des sardines mais assis !
Lever à 6h du matin pour aller dès l'ouverture du site à 7h et éviter ainsi le flux massif de touristes.... L'entrée est très chère! 4200 RS par personne, soit environ 30 euros.
Le Lion Rock au petit matin sous le soleil levant |
Plan du site, que nous avons pris en photo a l'entrée |
On commence la montée du rocher qui émerge de la jungle de façon inattendue !
À défaut de pouvoir trouver un hélicoptère et le pilote qui va avec (le seul que l'on connaisse se trouvant bien loin d'ici), nous avons pioché dans les réserves inépuisables de Google pour obtenir cette vue du ciel :
Au milieu du chemin, coincé entre deux énormes pattes taillées dans la roche, un escalier pentu nous mènera, pour ainsi dire, dans la gueule du lion ...
Lors de la montée, nous passons par des grottes ornées de peintures éblouissantes de fraîcheur et beauté, mais évidement, pour les préserver, les photos sont interdites (de fait, nous avons également emprunté les suivantes au généreux google)...
Et au bout d'une trentaine de minutes de montée, nous voilà arrivés en haut ! Malheureusement, la brume a eu le temps d'ensevelir la jungle et les environs sous son manteau : notre vue se limitera donc à une mer de nuages...
De par leur ancienneté, les ruines de Sigiriya portent en elles un soupçon de mystère qui titille la curiosité des voyageurs : en effet, selon l'historiographie officielle, il s'agit bien des ruines du palais d'un grand roi quelque peu mégalomane, réfugié sur son inexpugnable roc après avoir ravi le trône à son frère. Mais selon quelques archéologues en marge, elles pourraient aussi être les ruines d'un ancien monastère bouddhiste...
En redescendant, nous nous rendons compte de ce à quoi nous avons échappé : un torrent de touriste afflue sur les marches, le chemin est devenu une véritable autoroute, ponctuée de bouchons et assourdissante de piaillements qui se répercutent sur les parois du roc. Bien loin de la quiétude sereine qui devrait y régner.
Nous déambulons ensuite dans le parc :
Notre premier banian ! |
Sigiriya : le Pidurangala.
L'après-midi, l'ascension du Pidurangala (la montagne qui fait face au Lion Rock) est bien moins touristique et bien moins chère (500 rs) que son voisin!
Rencontre inattendue sur le chemin et on déguste notre premier arack! Faut bien se mettre en jambe.... |
Le chemin qui y conduit nous ramène en enfance : ça y est, on marche dans les pas d'Indiana Jones!
Arrivés en haut, la vue est époustouflante ! Et bien plus dégagée que le matin !
Après l'effort, le réconfort ! |
L'adieu à la chouette famille qui nous a hébergé et enseigné quelques mots de cinghalais durant ces deux jours : Sanka, Maheshi et leurs deux filles Anya et Ganya, ainsi que Kavinga, le jeune de frère de Sanka qui prend la photo.
Et parce qu'il nous ont présenté les plantes du jardin mais surtout fait goûter les fruits du tamarinier (avec une pincée de sel) à l'ombre duquel on se reposait, nous leur laissons en souvenir un petit dessin agrémenté du "merci" en cinghalais :
Polonnaruwa :
Ville située à 1h30 en bus (avec un changement) de Sigirya.
Le lac de Polonnaruwa au crépuscule, à l'heure des chauves-souris et des moustiques.
Début de notre tour de vélo dans Polonnaruwa par la visite d'un temple et de ses majestueux bouddhas taillés à même le roc :
Les ruines s' étendent sur des hectares entiers, et avant d'être mises à jour par les archéologues, elles étaient presque complètement recouvertes par la jungle, qui règne en maîtresse absolue sur toute l'île.
Nous avons essayé de nous familiariser avec les termes désignant ces multiples dômes religieux bourgeonnant au-dessus de la végétation : dagobas, stupas...
Petite tentative de discussion avec un macaque à toque : échec cuisant...
Ne vous fiez pas aux apparences : Marie est à deux doigts de rattraper le tuk-tuk !
Encore un lion! Décidément ces félins sont voués à accueillir partout les visiteurs !
Et nous clôturons nos deux jours à Polonnaruwa par un autre coucher de soleil sur le lac : la "grande boucle" est bouclée, demain direction les montagnes!
Wahou! Je n'étais pas repassé sur votre blog depuis l'article sur l'école, il s'est beaucoup enrichi depuis. Je vais essayer de ne pas me faire à nouveau déborder! Continuez à nous faire vivre votre voyage, les articles sont très plaisants à lire et les photos bien choisies. Bonjour à vous deux et profitez bien de ce voyage si unique. Philippe (ex-prof de Maths à Molière)
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