dimanche 19 juin 2016

Équateur : sierra du nord - du 27 avril au 6 mai

Hola !

Nous voici arrivés sur le nouveau continent ! On doit avouer que les premiers temps en Équateur ne furent pas simples... D'abord, un bon décalage horaire de 12h nous a chamboulé notre horloge interne, ensuite Antoine a été malade dès l'arrivée (pour marquer le coup), sans compter que nous avons mis du temps à nous habituer à un nouveau mode de vie ...

QUITO :

Voici la première vue que l'on a eu depuis l'hôtel (qui était par contre super), le siège PSE, avec en prime l'inévitable figure du Che, omniprésente en Amérique du Sud !


Même si on y a passé 5 jours, avec la maladie d'Antoine, on n'a donc paradoxalement pas eu trop de temps pour visiter Quito, la capitale du pays culminant à environ 2800m d'altitude quand même ! Sacrée élévation après la plaine indienne !
Voici quand même quelques photos de la ville : 

La vierge ailée (unique au monde apparemment... ) qui surplombe Quito



Le choc culturel après l'Inde ! La ville ressemble à une capitale européenne, les gens sont libres de s'embrasser dans la rue, personne ne nous accoste toutes les deux minutes, fast food à tous les coins de rue, pas de déchets par terre, des routes bitumées et en super état, pas de tuk-tuks a l'horizon, pas de klaxons, le coût de la vie est chère et ... il fait froid (les 40° sont bien loin...). Bref, bizarrement, c'est le dépaysement dans l'autre sens !

Les cireurs de chaussures, les pauvres cirent les bottes des riches !

La Iglesia de la Compania de Jesus, célébrité architecturale de Quito, monument classé car église baroque unique en Amérique, maintes fois mises à l'épreuve par séismes et incendies ... mais que Marie trouve moche !

La Plaza de San Francisco (à laquelle le couvent franciscain visible au fond a donné son nom), d'où on est censé pouvoir admirer le volcan Pichincha qui domine Quito, mais comme toujours depuis notre arrivée, de gros nuages gris cachent le panorama : hiver oblige !

Les somptueux dômes de la cathédrale






La "plaza grande", place principale de la vieille ville. Dans la plupart des autres villes d'Amérique du Sud, la place principale s'appelle quasi toujours "plaza de armas" !)

Le théâtre municipal qui présente à l'affiche, ô, tiens donc ! un chef d'oeuvre français !

La "Basilica del voto nacional" bâtie par un architecte français, au style
néoclassique qui ne nous séduit guère : du coup on n'ira pas la visiter pour
admirer Quito du haut de ses clochers ...


Avant de partir vers le nord, nous avons fait escale sur la fameuse ligne "imaginaire" qu'est l'équateur ! Ici, ils appellent cet endroit "la mitad del mundo". On a été un peu déçu car d'une part, c'était payant et d'autre part, l'endroit ressemble à un parc d'attractions touristiques ...



Des jolis fauteuils colibris

Mais on a quand même marché sur la ligne !
Il est bon de préciser qu'elle est bel et bien imaginaire car elle bouge tout le temps et la ligne jaune tracée au sol ne peut être réellement la "vraie" ! C'est surtout bon pour les touristes comme nous !  

Sympa, mais on préfère quand même être dans le même hémisphère! 



Il y aussi le test de la chasse d'eau : en effet l'eau tournerait dans le sens contraire des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud.... et le test de l'oeuf qui est censé (car on a vu personne y arriver !) tenir "debout" sur un clou ! Normal, la ligne bouge !






OTAVALO :

Ensuite, étape à Otavalo, ville cernée de montagnes et de volcans ! Voilà la vue de la terrasse de l'hôtel (au petit matin ! En effet, au fur et à mesure de la journée, à Otavalo comme partout dans la sierra équatorienne, le ciel se couvre progressivement de nuages) :


Le volcan Imbabura, pour une fois délesté de sa chape nuageuse : l'un des seuls à pouvoir être gravi sans matériel d'alpinisme, car culminant à moins de 5000m, et de fait, sans glacier...


La ville est surtout connue pour son immense marché artisanal :



Malheureusement, les prix ne sont pas les mêmes qu'en Asie et on ne veut pas se charger alors qu'on commence tout juste nos trois mois en Amérique de sud ! Mais ce n'est pas l'envie qui manque à Marie ...



Un super bonnet-masque représentant le diable dans l'imaginaire kichwa !

Dans les environs, on a fait notre première randonnée andine à la laguna "Cuicocha" qui doit son nom aux deux montagnes présentes en son centre qui ont la forme de dos de cochons d'inde. En effet, en kichwa, "cuy" signifie cochon d'inde (à cause du son qu'il émet) et "cocha" lagune.


Le volcan ... que l'on imagine derrière les nuages



Malheureusement absents pour célèbrer la fête du travail (travailleurs que nous sommes !) .... à défaut d'avoir trouvé le muguet habituel, on en a trouvé du orange!



Les deux dos de "cuyes"

Une jolie libellule rouge !


Le chemin du retour grouille de lézards qui se dorent au soleil sur les pierres chaudes



IBARRA : 

Puis grâce aux contacts de Marine (qui y avait travaillé 6 mois), nous avons été vraiment bien accueillis à Ibarra par Rolando. Il nous a emmené manger au restaurant de son association "La Choza" en nous expliquant son fonctionnement et en nous présentant aux autres membres de l'organisme. Le repas, 100% bio et local, était délicieux !



Dans les locaux de l'association, fresque représentant le diable dans la culture kichwa

Une des nombreuses peintures sur tissus accrochées dan les locaux représentant divers mythes de la culture kichwa : la "pachamama" (la terre-mère), les quatre éléments, les volcans personnifiés, etc.

Antoine voulant absolument gravir un volcan, après le repas, Rolando nous a conduit dans une famille kichwa qui travaille avec l'association. On a donc débarqué chez les Pupiales-Carlosama dont l'activité principale est centrée sur la ferme agro-écologique. Mecias, le père, travaille comme chauffeur de bus dans la journée tandis qu'Olga, sa femme et Hati, le fils aîné de la famille, s'occupent des tâches quotidiennes de la "finca". Ils habitent dans le village de San Clemente, sur les flancs du volcan Imbabura, à 2400m d'altitude. On fait connaissance autour d'un thé et on va ramasser des légumes pour Rolando.


La vue depuis leur maison est superbe !
La première soirée fut un peu étrange car, une fois Rolando reparti, Olga et Mecias nous invitent à les suivre à une messe funéraire. En effet un des villageois est mort foudroyé la veille lors du puissant orage auquel nous avions assisté depuis Otavalo ... Marie, qui n'est pas du tout habituée aux rites catholiques, n'a pas vraiment aimé...

Le lendemain matin, Antoine et Hati (le guide) partent à 5h pour gravir le volcan! Marie reste avec Olga pour l'aider dans ses tâches quotidiennes.
Voilà quelques photos de leur grande balade (10h en tout !).



Départ avant l'aube, comme de coutume en montagne, pour profiter de la fraîcheur du matin et surtout pour pouvoir savourer la vue des montagnes avant leur ensevelissement dans les nuages.


Petite spécificité de la randonnée : comme on peut le remarquer sur la photo,
l'usage des sentiers en lacets auxquels nous sommes habitués n'est pas de
rigueur ici ... Tu vois la montagne, eh bien, tu grimpes tout droit !


Le lac de "Yahuar Cocha", célèbre dans la région car c'est sur ses rives que s'est achevée la conquête la plus septentrionale de l'empire inca : en effet, c'est là que les guerriers incas ont brisé, lors d'une bataille sanglante, la résistance du peuple karanki (dont Olga et sa famille sont des descendants). D'où le nom du lac : "yahuar" signifiant "sang" en kichwa...



Ça y est ! Les nuages arrivent ! Normalement, par temps clair, on aurait dû apercevoir les cimes du Cotacachi et du Cayambe... Ce ne sera pas le cas cette fois-ci ! Tant pis, à défaut on admire la flore du "paramo" (végétation herbeuse des andes) ...





La derniers moments de l'ascension sont plus difficiles :
un peu d'escalade parmi le rochers abrupts du cratère...

Petit aperçu du sommet sans trop de nuages....



Enfin, nous y sommes ! 4609m d'altitude, rien comparé aux autres géants des Andes... Mais bon, c'est déjà ça ! Comme vous pouvez le constater, perchés sur les bords du cratère, la vue à midi est ... nuageuse !



Eh oui ! Cachi, le chien de la famille, nous a suivi (ou plutôt précédé) tout au
long de la rando, gambadant et aboyant allègrement dans le paramo !
Le bel arc-en-ciel sur la maison !

La maison est en construction depuis deux ans et comme ils n'ont vraiment pas beaucoup de moyens, les travaux n'avancent pas vite... Il n'y a ni portes, ni fenêtres, pas d'eau courante à l'intérieur, pas de sanitaires et seulement une prise électrique. On relativise sur notre petit confort d'occidentaux...

La chambre où ils nous accueillent

La terrasse avec vue sur le jardin

La cuisine et les fourneaux au feu de bois

Photo de groupe avec la famille au complet
(même Marie se sent grande ! Ça nous rappelle la Thaïlande ! ...)

Le dernier matin, nous moulons le café de la grand-mère afin de leur en acheter quelques sachets :


C'est super dur !

Les grains de café

En échange de l'hébergement, nous aidons à nourrir les animaux et à faire à manger (ce n'est pas dur, il faut peler des patates...)


Un des deux moutons d'Olga

L'Imbabura derrière ... Enfin, la partie visible !

Les graines multicolores de haricots pour les semences à venir

Un charango, l'instrument traditionnel à 10 cordes de l'Equateur,
ici fait avec une carapace de tatou 
(c'est maintenant interdit car l'animal est en voie de disparition)

Olga qui regarde attentivement Antoine dessiner

Ci-dessous, les dessins pour remercier la famille de l'accueil :




Une fois revenu à Ibarra, on en profite pour aller goûter les meilleures glaces de la ville chez Rosalia Suarez ! ... et se faire une bonne pizza car on commençait un peu à se lasser des soupes patates-herbes ! Eh oui, privilégiés que nous sommes, nous avons les moyens de changer de menu et d'aller au restaurant...




Le dernier matin, avant de repartir vers de nouveaux horizons, on repasse à la Choza pour dire au revoir et remercier Rolando et Hati (que l'on recroise par la même occasion) :




1 commentaire:

  1. Chouette des photos et des infos sur votre passage en équateur! Votre voyage en Asie donne envie. Ça sera pour une prochaine escapade... Laurent a répondu sur notre blog pour l'heberg à Cusco car nous n'avions pas votre mail. Bon séjour à Cusco. Bises. La familia.

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